Citation :
En psychologie, la mythomanie est une tendance au mensonge pouvant aller jusqu'à altérer durablement la vie sociale. Il a été observé que le mythomane ment souvent parce qu'il craint la réaction (de dévalorisation, par exemple) qu'entraînerait l'aveu de la réalité.
Cette pathologie entraîne un handicap social important dans les cas où le malade procède à des altérations mineures et crédibles de la réalité. L'aveu étant souvent ou presque toujours accompagné de réactions négatives de l'entourage, la mythomanie tend à s'auto-entretenir.
Contrairement au menteur, le mythomane n'est pas totalement conscient de son mensonge (Tartarin « ne ment pas; il se trompe », écrit Daudet). Il ne distingue pas clairement la réalité des événements issus de son imagination (voir l'article Pensée magique). Le phénomène est cependant normal dans la phase préadolescente : le jeune enfant se raconte comme étant vraies des histoires imaginaires. Ces mensonges ne sont pas intentionnels : l'enfant croit dans une certaine mesure à ce qu'il raconte. C'est là une étape normale et généralisée de l'enfance. Quand cette tendance persiste après la fin de l'adolescence, elle est considérée par notre société comme un trouble du comportement, tandis que d'autres sociétés l'acceptent (voir Chamanisme). Elle est alors qualifiée de mythomanie et peut, non traitée, annoncer un désordre psychiatrique plus grave : névrose ou même psychose.
Sommaire
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* 1 Psychiatrie
o 1.1 Etiologie (Causes)
o 1.2 Traitement
* 2 Quelques cas de mythomanie célèbres
o 2.1 Littérature
o 2.2 Société
o 2.3 Quelques cas retentissants
* 3 Références
* 4 Voir aussi
* 5 Liens externes
Psychiatrie [modifier]
La mythomanie est considérée comme une organisation névrotique ou prénévrotique de la personnalité. Elle fut souvent qualifiée au XIXe siècle d'hystérique. Elle peut également être présente lors de troubles psychotiques.
Etiologie (Causes) [modifier]
Le recours fréquent, voire permanent, aux mensonges constitue pour le mythomane un moyen de fuir une réalité dont l'acceptation le ferait souffrir. Il élude ainsi cette réalité douloureuse. Le décès d'un proche, l'annonce d'une maladie incurable, une séparation douloureuse, un grave échec scolaire, sentimental ou professionnel, voire un avortement, bref, tout choc émotionnel important peut favoriser une fuite dans une « nouvelle réalité » plus supportable. D'autres formes de fuite se réalisent par la prise d'alcool, de comportements à risque, ou enfin plus banalement d'antidépresseurs.
On considère dans la culture occidentale cette altération de la vérité comme traduisant au moins un manque de confiance en soi, quand ce n'est pas de maturité affective (résistance à la frustration, par exemple)
Traitement [modifier]
L'analyse psychiatrique, par le biais de différentes techniques d'anamnèse, peut aider le mythomane à retrouver les causes profondes, enfouies dans l'inconscient, de son trouble. Il est alors mieux armé pour en guérir, s'il le souhaite.